Claquement d'os

J'y suis. Où ? Difficile à dire... Au milieu de nulle part.
À côté d'un lac. Au loin se dessinent ce qui semble être les sommets d'Astaegan, si mon sens de l'orientation ne me fait pas défaut.

En fait, j'ignore même si je suis au bon endroit.
Ce plan que j'ai trouvé en ville n'était déjà pas très clair. Mais lorsqu'il faut en plus faire appel à un cumulé de ma mémoire et de ma faculté à me repérer, ça ne donne généralement rien de bon.

Enfin, je suis devant une bâtisse. Du moins, je crois : ça y ressemble. Ça doit bien être ce que je cherchais, non ?
Cette bien étrange forteresse ressemble plutôt à un navire, sur lequel on aurait entassé moult pièces de fer et maisons bancales. Impossible de trouver une entrée digne de ce nom. Je pourrais escalader et me glisser là-haut mais... Ce ne serait pas très sociable, n'est-ce pas ?
Quoique, vu mon faciès, je n'y perdrais plus grand-chose. Mais quitte à agir ainsi, autant ne pas le faire qu'à moitié : j'attendrai la nuit avant de tenter cela, si personne ne s'est présenté à moi d'ici là.

Je me gratte le crâne, à travers mon capuchon. Preuve au passage que ce n'est vraiment qu'un geste pour se donner une contenance au cas où quelqu'un nous espionnerait : ce n'est pas comme s'il me restait un seul nerf capable de ressentir le grattement de mes os les uns contre les autres... Au plus, je devine par habitude le bruit que ça doit produire. Ah ! Quand m'y ferais-je donc ?!

Puis je m'agenouille. Descendant d'abord ma jambe gauche, puis la droite, avant de m'assoir sur mes talons.
C'est une drôle de sensation de se remettre en seiza aujourd'hui. Je suis plus bas que quand je disposais encore de ma chair. Oui, c'est logique...
Je pose mes mains l'une dans l'autre, paumes vers le haut, pouces en contact, sur mes cuisses.
Je voudrais fermer mes yeux... Que je n'ai plus. Quand bien même j'obstruerais mes orbites, cela ne changerait rien à la conscience que j'ai de ce qui se passe autour de moi.
Alors je me concentre pour vider mon esprit sans l'aide du noir habituel.

Suis-je seulement bien devant la demeure de la guilde Ulciscere...?

On entend des craquements, des pas. Puis plus rien. Une voix résonne .

Isens regarde . Un prêtre est agenouillé, il semble chercher une entrée.

Elle l'interpelle alors :

" Bienvenue en ces lieu, tu es en effet ici chez les Ulcisceres. Que viens tu faire par ici? "

Comment ? Qui est donc cette personne qui semble lire mes pensées ? Ou bien mon doute était si visible...? Étrange.

Je me lève et place mes orbites dans l'axe de ses yeux. Ce n'est pas comme si ça pouvait me permettre de la voir mais l'habitude obligeant, je donne aux gens l'impression que je les regarde quand ils me parlent.

Le souffle lugubre qui me sert de moyen de communication s'élève alors.

Je viiens ssimplement rendre visiite... À quelques connaisssances...

Lénaïce ! J't'ai déjà dit que les champis étaient dangereux pour la santé !

En attendant, ç'pas facile de faire une arrivée rôle play par ici...

Le rôle play, ça pu

Moi aussi je pue (avec un "e") : je suis un t'as d'os qui sent la chair brûlée...

Bon, ben si je pue trop pour cet endroit qui sent la rose, je vais filer alors.